Tout savoir sur l'affaire des bénévoles de la bibliothèque

Afin d’éclairer les personnes qui ont entendu parler d’un souci avec la bibliothèque, voici le déroulé exact des événements qui ont conduit à sa fermeture pendant plusieurs mois et à sa réouverture en simple permanence de dépôt et de retrait.

La bibliothèque était animée par trois femmes, toutes bénévoles, dont la plus ancienne y œuvrait depuis près de 12 ans. Ces bénévoles avaient annoncé leur futur retrait de la bibliothèque pour la fin de la prochaine saison 2021, proposant leur expérience pour former la ou les personnes qui seraient intéressées par cette activité.

Jusque là tout allait bien.

Puis, en pleine crise du coronavirus, un animateur de la médiathèque intercommunale du pays de Lunel a fait parvenir un message pour demander aux trois bénévoles de gérer une manifestation (des lectures de contes) pour tout un groupe de très jeunes enfants du canton, dans les locaux de la bibliothèque de la commune. Les bénévoles ayant répondu qu’en raison de leur âges, elles étaient considérées comme des personnes à risques, elles ont décliné la proposition. Cet animateur est alors venu sur place à Saint-Sériès, contestant ce refus, et insistant fermement pour qu’elles assurent la logistique et la surveillance du groupe.

Les bénévoles ne se sont pas laissé intimider et lui ont fait savoir qu’elles ne participeraient pas à cette manifestation trop risquée pour leur santé. La discussion n’a à aucun moment été anormalement animée, simplement les bénévoles sont restées fermes sur leur position et ce monsieur, qu’elles connaissaient bien, est d’ailleurs finalement reparti en plaisantant avec elles.

Un peu plus tard, ayant peut-être mal compris la situation, une responsable de la médiathèque s’est adressée au maire de Saint-Sériès pour lui dire qu’un animateur avait été  mal reçu à la bibliothèque, allant même parait-il, jusqu’à dénoncer des violences verbales et gestuelles de la part des bénévoles (jet de flyers au sol disait-elle). La suite a démontré en présence de l’animateur en question que c’était totalement faux.

L’affaire aurait pu en rester là mais… 

Au lieu de se renseigner auprès des intéressées et de prendre la défense des bénévoles de sa commune, le maire a alors demandé à ce qu’un cadenas soit mis à la porte de la bibliothèque pour en interdire l’accès. Peut-être pensait-il devoir « punir » des femmes qui osaient défier des ordres intercommunaux (ce qui était pourtant compréhensible de leur part à ce moment de la crise sanitaire).

 S’étant renseignés sur les réelles circonstances, des adjoints et conseillers municipaux ont refusé que ce cadenas soit mis. Mais c'en était déjà trop pour nos bénévoles qui avaient stoppé leurs fonctions et ont ensuite démissionné en bloc.

L’affaire aurait encore pu en rester là mais… 

Bien qu’ayant eu tous les éléments prouvant la bonne foi des bénévoles, le maire a alors annoncé en conseil municipal qu’il fermait la bibliothèque en raison de la violence des bénévoles et du mauvais accueil qu’elles réservaient au public !…  Cela a d’ailleurs provoqué une réaction hostile d’un grand nombre de conseillers et adjoints qui ont pour certains refusé de signer le compte rendu de ce conseil et ont demandé une mise au point pour préciser qu’ils se désolidarisaient de cette décision.

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